Pour garantir la pérénnité du projet sur le long terme, il convient d’assurer la transparence et l’optimisation des flux de matière et d’énergie au sein du projet.
L’optimisation des flux est envisagée à plusieurs niveaux :
1. Au niveau de l’exploitation agricole, on veille à optimiser la production d’énergie à partir de la biomasse disponible. Le facteur le plus important est la rapidité d’évacuation de l’étable des lisiers produits. En effet, un lisier frais produit jusque 50% en plus d’énergie qu’un lisier stocké pendant 2 à 3 mois.
2. Les coûts de transport de la biomasse sont un critère déterminant dans les calculs de rentabilité d’un projet collectif. Dans la mesure où cette biomasse a une faible teneur en matière sèche, il faut tout particulièrement veiller à réduire ces coûts au maximum et à optimiser les trajets. A Gonderange, on a opté pour une répartition décentralisée des cuves de biodigestat autour du site de production pour gérer au mieux ces flux : le camion qui transporte le fumier et le lisier frais des fermes vers l’installation de biogaz repart vers les exploitations avec du biodigestat qui est stocké dans les cuves décentralisées. Les agriculteurs trouvent donc à proximité de leurs terres agricoles les quantités de biodigestat correspondant à leur besoin.
3. On veillera également à optimiser les flux vers les terres par la gestion des intrants. Au final, l’objectif est bien entendu de travailler au meilleur coût tout en limitant les effets défavorables sur l’environnement (moindre impact sur les nappes phréatiques et le climat). De plus, la gestion en toute transparence des déchets agricoles permet de diminuer l’influence du monde rural sur les ressources en eau potable que la commune de Junglinster gère encore partiellement de façon indépendante. En effet, une meilleure gestion de la qualité des effluents d’élevage permet de réduire le lessivage des nitrates issus des épandages classiques.
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